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Lâcher prise


lâcher prise

Lâcher prise : une force et non une faiblesse

Lâcher prise, c'est parfois la seule option qui nous reste lorsque les choses deviennent insupportablement complexes. On est à bout de souffle, épuisé, vidé de toute énergie, comme une éponge essorée de sa dernière goutte d'eau. Les plus résilients tenteront de puiser dans leurs ultimes ressources, espérant porter un coup de grâce à la situation difficile qui les accable.

Mais que signifie vraiment lâcher prise ? Trop souvent, cette notion est mal comprise. Certains y voient une forme de lâcheté, de faiblesse ou encore un abandon face à la quête de la victoire. Pourtant, envisagé autrement, le lâcher-prise peut être perçu comme une stratégie à part entière, un acte de sagesse plutôt qu'un renoncement.


Lâcher prise, c'est abandonner l'illusion du contrôle

Approchons-nous de la signification profonde de cette expression. Lâcher prise, c'est renoncer à l'illusion de tout contrôler. Une fois cet éclairage posé, il devient plus pertinent de se demander : est-ce bien le lâcher-prise qui pose question, ou plutôt notre besoin viscéral de tout maîtriser ? Ne devrions-nous pas reformuler la question en : "Pourquoi ai-je besoin de tout contrôler ?" plutôt que "Pourquoi devrais-je lâcher prise ?"

Le contrôle, en soi, n'est pas mauvais. Il est même nécessaire dans certaines situations. Toutefois, lorsqu'il devient excessif, il nous épuise et nous enferme. Dans certains cas, lorsque tout semble bloqué, le lâcher-prise n'est plus une option parmi d'autres, mais bel et bien la seule issue possible.


Le cercle d'influence et le cercle des préoccupations : une boussole pour lâcher prise

Les Américains parlent du "Circle of Concerns" (cercle des préoccupations) et du "Circle of Influence" (cercle d'influence). Ces concepts permettent de distinguer ce qui est sous notre contrôle et ce qui ne l'est pas.

  • Le cercle des préoccupations englobe tout ce qui nous affecte mais sur lequel nous n'avons aucune prise. Par exemple, une fois un examen passé, nous ne pouvons plus influencer la correction des copies. Chercher à garder le contrôle à ce stade est une pure perte d'énergie.

  • Le cercle d'influence, en revanche, correspond à tout ce sur quoi nous avons un pouvoir d'action. Lors d'une préparation à un entretien d'embauche, nous pouvons travailler nos compétences, anticiper les questions, renforcer notre posture. Mais une fois l'entretien terminé, nous repassons dans le cercle des préoccupations, car la décision finale ne nous appartient plus.

Que la situation soit simple ou extrême, le principe reste identique : lâcher prise lorsque nous ne pouvons plus agir.


Lâcher prise, ce n'est pas se déresponsabiliser

Il est essentiel de ne pas confondre lâcher prise avec la complaisance ou la victimisation. Se poser en victime ou attendre que les autres nous consolent est encore une manière d'essayer d'exercer un pouvoir sur la situation. Lâcher prise, c'est plutôt se dire avec sérénité : "J'ai fait de mon mieux, maintenant, c'est entre les mains de Dieu, du destin ou de l'Univers." C'est un acte profond de confiance, un choix conscient d'accepter ce qui nous échappe.

Ce détachement ne signifie pas que nous nous désengageons. Au contraire, nous jouons pleinement notre rôle tant que cela est possible, puis nous acceptons de laisser la suite se dérouler sans nous y accrocher obsessionnellement.


Jouer sa part et passer le relais

Face à chaque événement heureux ou malheureux, nous pouvons nous poser la question :

"Suis-je dans mon cercle d'influence ou mon cercle de préoccupations ?"

Si nous pouvons agir, faisons-le avec détermination. Si nous ne le pouvons pas, lâchons prise. Rien n'est plus épuisant qu'un besoin constant de contrôle. Jouons notre part du jeu, puis passons la balle à l'inconnu. Car après tout, n'est-ce pas cela, la vie ?

 
 
 

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