Habitude 1: Etre proactif inspiré by Stephen Covey
- MindsetMoving
- 23 avr.
- 4 min de lecture

Avant d'aborder le sujet de la proactivité en elle-même, il est essentiel de planter le décor en parlant de paradigme. Le mot "paradigme" vient du latin paradigma, qui lui-même provient du grec ancien παράδειγμα (paradeigma), signifiant modèle, exemple, schéma. Il était utilisé dans la Grèce antique pour désigner un exemple servant de référence, notamment dans des contextes philosophiques et rhétoriques.
Nous allons en parler ici selon la définition de Stephen Covey qui utilise ce terme pour parler des manières de voir le monde et d’interpréter la réalité dans notre quotidien.
De ce point de vue, un paradigme est une carte mentale, une manière de percevoir la réalité.
Nos paradigmes influencent nos réactions, nos décisions, et donc notre efficacité.
Un changement de paradigme signifie changer de perspective, voir les choses sous un angle nouveau.
1- La conscience de soi
Dans les premières pages de ce chapitre, Stephen Covey introduit la notion fondamentale de "self-awareness", ou conscience de soi. C’est une faculté propre à l’être humain, une capacité unique qui nous distingue de toutes les autres espèces vivantes. Grâce à cette conscience de nous-mêmes, nous pouvons prendre du recul, nous observer, nous remettre en question et choisir de nous améliorer.
La conscience de soi est la première étape indispensable pour amorcer un changement de paradigme. Si vous ressentez le besoin de transformer votre manière de voir les choses, c’est que vous avez déjà commencé à prendre conscience de votre réalité actuelle — et que vous aspirez à quelque chose de meilleur. Notre paradigme personnel, c’est la grille à travers laquelle nous percevons le monde. Il influence profondément nos pensées, nos comportements et nos relations. C’est pourquoi, par exemple, lorsque quelqu’un vous insulte, il est souvent plus révélateur de son propre état intérieur que du vôtre. Ce genre de réaction parle davantage de son paradigme que du vôtre.
Stephen Covey explique que notre manière de voir et de réagir est souvent le fruit de notre conditionnement, façonné par trois grands axes :
Notre héritage génétique, ce que nous portons biologiquement en nous ;
Notre histoire personnelle, influencée par l’éducation reçue, les expériences vécues, et les croyances transmises par nos parents durant l’enfance ;
Notre environnement social, qui comprend notre entourage, la culture dans laquelle nous baignons, la situation économique et les politiques du pays où nous vivons.
Ce conditionnement détermine souvent la façon automatique avec laquelle nous répondons à un stimulus donné. Pourtant, grâce à la conscience de soi, nous pouvons interrompre cette chaîne automatique et choisir une réponse plus alignée avec nos valeurs profondes. C’est là que commence le véritable pouvoir personnel : dans la capacité à ne plus simplement réagir ou même ne plus réagir par l’impulsion, mais répondre en fonction de nos principes En quelque sorte, nous devons avoir la capacité de répondre par rapport à la conscience que nous avons de nous-même et non par les influences externes.
2- Qu’est ce que la proactivité?
Selon l’ouvrage que nous explorons, la proactivité ne se limite pas à prendre des initiatives. Elle va bien au-delà : elle repose sur la pleine responsabilité que nous avons de notre vie. Être proactif, c’est décider consciemment que nos comportements découlent de nos choix, et non de nos conditions extérieures.
Pourquoi est-ce si important ? Parce que réagir uniquement selon les circonstances ou nos émotions, c’est s’exposer à l’instabilité. Nos réactions deviennent alors fluctuantes, dictées par des éléments hors de notre contrôle. À l’inverse, les décisions proactives prennent racine dans des principes profonds et durables — ceux qui définissent qui nous sommes vraiment.
Choisir la proactivité, c’est sortir de la posture de victime. C’est refuser de blâmer les circonstances ou les autres pour ce que l’on ressent ou vit.
Pour mieux comprendre cette notion, comparons brièvement les personnes réactives et les personnes proactives.
Les personnes réactives se laissent porter par leur environnement. Par exemple, leur humeur dépend du temps qu’il fait : s’il fait beau, tout va bien ; s’il pleut, le moral chute.
Les personnes proactives, elles, créent leur propre météo intérieure. Qu’il pleuve ou qu’il fasse grand soleil, elles restent alignées avec leurs valeurs. Leur état d’esprit n’est pas influencé par ce qui se passe autour, mais guidé par ce qui se passe en elles.
Sur le plan social, les personnes réactives se sentent bien si on les traite bien, et mal si on les traite mal. Leur bien-être émotionnel est donc sous l’emprise des autres. Elles vivent sur la défensive, constamment exposées à l’instabilité relationnelle.
À l’inverse, les personnes proactives choisissent consciemment de ne pas être dirigées par les stimuli externes. Elles posent une barrière claire entre ce qu’elles vivent et ce qu’elles décident d’en faire.
À titre personnel, je crois qu’il serait utopique de penser qu’on peut être totalement imperméable aux événements. Nous restons humains, avec nos forces et nos fragilités. Mais là où réside notre véritable pouvoir, c’est dans le choix : celui de rester dans la souffrance ou de chercher une voie vers la lumière. Ce n’est pas nier la douleur ni faire semblant qu’elle n’existe pas. C’est l’accueillir, l’accepter, mais en gardant à l’esprit qu’aucune situation n’est définitive tant que nous sommes en vie.
Le livre, à la fin de cette première partie, propose des outils concrets pour cultiver cette posture proactive. Je vous encourage vivement à le lire pour les découvrir par vous-même. Mais s’il y a un point essentiel que je retiens, c’est celui-ci : tout commence par le mindset. Votre langage intérieur est la clé. Ce que vous vous répétez chaque jour a bien plus de pouvoir que vous ne l’imaginez.
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